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A l'approche des 12 Heures de Sebring, les nouveaux protos ou évolutions profondes de voitures existantes apparaissent en nombre. OAK Racing et HPD avaient déjà présenté quelques images de leurs nouvelles P2 et P1. C'est maintenant au tour de Lola de nous présenter sa dernière née : la LMP1 B12/60 LMP1 Coupe. Et le moins que l'on puisse
dire, c'est qu'à la vue de toutes ces nouveautés, malgré l'absence (définitive) de Peugeot et celle (provisoire) de Toyota, les 12 Heures de Sebring vaudront le déplacement !
En effet, si Rebellion conservera bel et bien sa carrosserie 2011 pour cette première épreuve (avec de nouvelles couleurs noir et or toutefois), le Dyson Racing fera bel et bien courir cette nouvelle évolution du Coupé made in Huntingdon. Aux dires de Sam Smith, la coque est toujours celle utilisée ces dernières années. Les évolutions sont avant tout d'ordre aérodynamique, notamment pour toute la partie avant mais également pour la partie basse des pontons. La géométrie des suspensions a été légèrement revue ainsi que la boite à air.
Concentrons-nous donc sur ce que l'on peut voir, c'est à dire la nouvelle carrosserie. Et permettez-moi un avis personnel pour commencer. La Lola a longtemps été l'une des LMP1 les moins élégantes. Avec cette version 2012, c'est tout le contraire ! Ses ailes avant toutes en rondeurs lui redonnent une certaine grâce pendant que ses adversaires ont toutes tendances à s'enlaidir... Sous certains angles, on peut retrouver une relative similitude avec le RS Spyder de Porsche dans son évolution 2007. L'esthétique est anecdotique pour qui veut aller vite me direz-vous ? Certes mais tout de même... Bref, j'y reviendrai...
Sur un plan plus pragmatique, force est de constater que la mode des ailes avant avec un « bord d'attaque » vertical remontant assez haut, initiée par Lister il y a de nombreuses années, revient à la mode. HPD l'avait utilisé l'an passé sur son ARX-01e (dans une moindre mesure que sur l'anglaise toutefois). Il en était de même sur l'Audi R18 (du moins à Spa et au Mans). Désormais, tout le monde y vient. Lola et OAK Racing ont en effet traité l'avant d'une façon semblable et HPD insiste avec la nouvelle ARX-03a. Reste à connaître la raison précise de l'engouement pour ces formes.
La nouvelle Lola B12/60 Coupe adopte visiblement des roues avant larges. Cela n'est pas surprenant puisque les deux Rebellion en disposaient déjà l'an passé mais elles étaient en Michelin. Sur les images de synthèse fournies par Lola, c'est la voiture du team Dyson qui est représentée. Or elle roule en Dunlop. Cela signifierait-il que le manufacturier aurait développé un pneu avant large comme l'a fait Michelin ? C'est à vérifier...
Sous les phares gros et globuleux (encore la mode...) et sous le premier flap, une généreuse échancrure, classique chez Lola, dirige violemment le flux en dehors du passage de roue avant. Il est probable que dans le kit Le Mans qui sera mis à la disposition des clients, cette échancrure sera absente.
Sur les photos fournies par Lola, les panneaux remplaçant les persiennes sont absents. C'est sur les images de synthèse que l'on peut voir que les ouvertures réglementaires situées au-dessus des roues sont bien présentes. Autre différence entre la synthèse et la réalité, les schnorchels situés sur le capot arrière et destinés aux freins, présents sur les images, sont absents sur les photos. La prise d'air moteur unique et placée à gauche reste proche de ce qui se faisait l'an passé sur la Lola Mazda. Étrangement, elle ne reprend pas le positionnement au sommet du toit adopté l'an passé sur les Rebellion.
Immédiatement derrière la roue avant, un creux longitudinal apparaît qui n'existait pas sur la version 2011. Il rappelle un peu ce que fait Audi depuis la R15 et repris par la suite sur la R18. Dans la deuxième partie du ponton, en bas, apparaît une forme en creux dont la lecture diffère une fois encore entre les images de synthèse et les photos. Il semble possible que sur la photo, la prise d'air nécessaire au refroidissement des freins arrières s'effectue à cet endroit, en bas des pontons, ce qui expliquerait l'absence des schnorchels. Toutefois, sous cet angle de prise de vue, il est bien difficile d'être affirmatif.
Se mettant en accord avec le règlement 2012, Lola greffe l'indispensable aileron de requin à sa LMP1 2012. Comme Audi, l'aileron arrière est tenu par un col de cygne unique placé dans le prolongement de cette fameuse dorsale. Si la Lola Dyson adopte réellement le joli motif vu sur les images de synthèse, cette plaque de carbone toute plate passera un peu mieux sur le plan esthétique, un tout petit peu mieux... A vérifier sur place dans quelques jours !
Laurent Chauveau
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