The trip to PLM : Merci d'avoir choisi Delta Airlines ! Imprimer
Mardi, 27 Septembre 2011 11:43

th_Hotel_01Suwanee, GA. Motel Super 8, 5:00 AM. Ca y est, nous y sommes. De l'autre côté du « Pond », l'Atlantique, pile au-dessus de la Floride. Après un long périple, assez rigolo, comme d'hab'... Vous voulez le partager ? C'est parti... Pour moi, tout a commencé dans mon appart'. J'avais donné rendez-vous à mon pote Christophe pour qu'il m'emmène à Roissy vers 5H45 du matin ce lundi matin. Je sais, ce n'est pas cool de ma part de le faire lever de si bonne heure, mais d'un autre côté, la dernière fois, c'est moi qui suis allé le chercher à Charles De Gaulle, sous un orage torrentiel en devant traverser quelques lacs très provisoires sur l'autoroute A1... Un prêté pour un rendu. 5H45, le RDV, donc. Mais puisque je suis parfois un peu abruti, j'avais aussi réglé mon réveil à 5H45 ! Mon timing au réveil a donc été plus que tendu ! Heureusement que la valise était prête...

 

 

Avantage de tels horaires matinaux, la circulation parisienne est encore relativement fluide (oui, relativement, c'est pas le rêve non plus...) et on arrive à peu près à l'heure escomptée. Allez, comptons un petit quart d'heure de retard. Christophe me dépose et je retrouve très vite Laurent Mercier dans l'aérogare. Il s'est déjà enregistré et je fais la même démarche. On compare nos billets d'avion et bien qu'étant dans le même vol, sur deux sièges voisins, nous n'embarquons pas à la même porte ! E39 pour LM, E37 pour moi. Cherchez l'erreur. En fait, c'est moi qui gagne ! Enfin, nous y perdons surtout tous les deux... 75 minutes très exactement ! Du moins dans un premier temps... Au lieu de décoller à 9H20, nous ne sommes plus prévus qu'à 10H35. Il faut donc patienter un peu plus que prévu. Un petit déj' s'impose. Le café à 3,80 euros fait un tout petit peu mal au gosier. Non pas qu'il soit mauvais mais ça fait cher les quelques centilitres de potion !

Retards !

L'heure approche et recule de nouveau. Embarquement prévu à 9H50 repoussé à 10H05 mais effectivement mis en branle à 10H15. Et nous pénétrons enfin dans ce vénérable Boeing 767, qui doit être vraiment l'un des tous premiers de ces modèles sortis des ateliers. Il a de l'âge, notre pépère ! « Dis, tu vas quand même nous emmener à bon port, hein, tu seras gentil ? » Nous nous installons confortablement (nan, je déconne, on se pose ou on peut...) et nous remarquons tout de suite qu'il n'y pas d'écran personnel dans chaque dossier mais de superbes écrans plats « king size ». Soit au grand maximum, 32 cm de diagonale. Ils offrent une qualité d'affichage remarquable. Et on a du choix. Celui de la rangée de gauche offre des couleurs chaudes, très chaudes, trop chaudes. Celui de droite tire vers le noir et blanc. Enfin surtout le noir. Tout au fond, il y a le vrai grand écran de ce compartiment. Chouette ! Mais les proportions de l'image sont déformées. Crotte... Ca va être génial ces 10 heures de vol !

C'est presque vers 11 heures que notre 767 est arraché à son immobilité. Il nous faut encore un bon quart d'heure de travelling pour rejoindre la piste de décollage. Gaz à fond, c'est parti ! Enfin, à fond, j'ai connu plus violent. Message personnel au commandant de bord : « prière de bien vouloir lever le nez de l'appareil avant la fin de la piste d'envol, ça nous arrangerait... » On doit faire des économies de pétrole chez Delta Airlines car c'est vraiment très soft tout ça. Economies de pétrole, peut-être, mais pas sur le prix du billet ! J'ai payé 400 euros de plus que l'an passé pour le même vol !

Le bel oiseau prend enfin son envol et atteint gentiment son altitude de croisière. Les hôtesses nous préparent alors un succulent repas. Mmmmm, on va se régaler ! « Chicken or omelette, sir ? » Non, non, non, je ne vais pas prendre de risque avec une omelette industrielle. Chicken ! Je ne vous décris pas la qualité de ce (très) frugal repas, c'est inutile... Je ne passerai toutefois pas sur ce qu'ils appellent le café. Je le sais. Depuis le temps que je viens, ce n'est pas aux USA que je consommerai de bons cafés comme nous les concevons. Mais là, ça a encore baissé de deux bons crans. En fouillant bien dans son palais, on peut peut-être, avec un brin d'imagination, trouver que ce breuvage a encore tout petit peu le goût du café. Si, si, là bas, au fond à gauche. Delta Airlines fait également des économies sur la quantité de grains de café consommés, génial...

Bien, tentons de nous concentrer sur ce Woody Allen qui débute sur nos écrans « géants ». Je mets le casque (gratuit, offert par Delta, grande maison...) sur mes oreilles et... le son est inaudible. Un brouhaha infame me parvient. Je teste deux secondes, pour en avoir le coeur net, le casque de l'I-phone de Laurent. Le son est bon... Donc ça vient du casque. Laurent, tu me prêtes ton casque Delta gratuit dont tu ne te sers pas ? Je le branche, le son est dégueu... Ok, j'ai compris ! Merci d'avoir choisi Delta Airlines pour vous pourrir la vie !

C"est un sketch ?

Bon, heureusement, j'ai un bouquin avec moi. Je me plonge dedans. Ahhhh mais les hôtesses ayant demandé aux passagers de fermer les hublots, je manque un peu de lumière. Pas grave, j'appuie sur le bouton de ma liseuse perso et... la lumière ne fut pas. Ah ben oui, j'aurai du m'y attendre ! Elle marche la tienne, Laurent ? Non... Et la votre, cher voisin qui commencez, vous aussi, à vous amuser de l'ensemble de nos petites misères ? Evidemment non... Bien, bien, bien ! Tant pis, je m'arrache les yeux et parviens à lire ce roman bien sympa. Soudain, alors qu'on ne lui demande plus rien, la liseuse de Laurent se met en route. Hallelujah ! Les autres sont toujours à l'arrêt et le resteront.

250 pages plus loin, arrive l'heure de la seconde collation. C'est l'occasion d'entendre à nouveau cette charmante hôtesse américaine répéter sans cesse deux petits mots que je n'ai pas compris mais qui en gros signifient : faites gaffe à vos pieds, je passe avec mon chariot donc vous êtes prévenus et ne pourrez pas m'attaquer en justice si je vos heurte. C'est charmant, elle le dit avec une telle grâce. Vous savez ce genre de grâce qu'a une machine de chantier lorsqu'elle bippe en reculant. Tout pareil ! Elle nous amène ce qu'ils appellent une pizza Romana Al pesto. Soit. Trois bouchées plus tard, la pizza a disparu, engloutie. J'ai faim...

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Un motel tout ce qu'il ya de plus classique, tenu, comme c'est très courant aux USA, par une famille d'origine indienne.

Bien, l'avion se pose sans trop de problèmes malgré quelques rafales latérales en très basse altitude. Nous quittons ce noble aéroplane et immédiatement, pan, le coup de chaleur ! Pas de doute, on est en Géorgie ! Yeah ;)

C'est parti pour une belle galère avec l'immigration, les bagages et les douanes. Pas vraiment de soucis mais une longue attente assez pénible. Les files d'attente sont longues, on y perd du temps alors que nous avons prévu, finalement, de passer sur le circuit dès aujourd'hui, histoire de faire des photos, déjà. Ils roulent jusqu'à 18 heures. Mais ça risque d'être juste. Car après les douanes, il faut, et c'est une spécificité du gigantesque aéroport d'Atlanta, remettre les valises sur un tapis roulant, repasser les contrôles de sécurité. D'ailleurs, j'ai carrément droit au scanner. Pieds écartés, les mains au-dessus de la tête, pas bouger ! Tiens, un point rouge s'allume, au niveau du coeur. Pourtant, je n'ai pas de pace maker... « Bon allez, circulez monsieur. » Ouf... On prend leur tramway pour aller reprendre possession de nos valises, puis un autre tramway pour se rendre chez Dollar, notre loueur de voiture... L'heure tourne ! Laurent s'occupe des formalités, je passe un tee-shirt plus adapté aux températures locales et hop, en voiture. Une fois que nous avons compris comment s'ouvre le coffre toutefois... On branche le GPS, je programme Braselton et la petite dame de chez Garmin nous indique de drôles d'options. Sceptiques, nous la suivons tout de même jusqu'à ce que notre instinct nous dicte de faire demi-tour. La petite dame s'est perdue. Dommage pour une option payante ! Je reprogramme Suwanee, la ville de notre hôtel. De là, nous saurons nous rendre au circuit sans problème. Bon, à cette heure là, nous avons quelques bouchons de sortie de bureau à affronter et il devient évident que nous ne serons pas à temps sur le circuit pour les voir rouler. C'est ballot.

A l'aise les OAK Pescarolo !

A 18H15, Laurent force légèrement l'entrée du circuit pour que nous nous garions à l'intérieur. Here we are ! Back again in Road Atlanta. Direction le paddock, appareil photo en mains. Les teams américains sont déjà en train de remballer et j'ai tout juste le temps de shooter les Flying Lizard en train de pousser l'une de leur GT3 RSR dans le camion. En fait, seuls les frenchies (ou presque) de Peugeot, OAK, Oreca et Signatech sont encore au boulot. Nous croisons Olivier Pla et Guillaume Moreau et taillons la discute. Ils sont super contents de l'auto, très, très à l'aise sur cette piste. Olivier nous raconte que « l'une des 908 s'est rapprochée de moi ici devant les stands. Au bas de la descente des Esses après le Turn 5, je regarde mes rétros et j'ai eu l'impression que j'avais repris un peu de champ. En fait, il n'a pu me doubler qu'au bas de la descente avant le Turn 10. Au moteur... En châssis, on est vraiment au top, mieux qu'avec ma Zytek ici-même en 2008 ! » Guillaume est lui « très impressionné » par ce circuit qu'il découvre et apprécie tout autant la voiture. Le patron nous rejoint quelques minutes plus tard et apporte le même commentaire. Elles sont vraiment bien ici, les autos !

Bien allez, il nous faut finir ce tour de paddock avant que l'orage menaçant n'éclate vraiment. On retourne à la voiture, allons shooter le grand panneau Petit Le Mans 2011 à l'entrée du circuit puis destination, l'hôtel. Nous sommes exactement dans la même zone que l'an passé, à Suwanee mais nous avons changé d'hôtel. Faute ! La chambre sent un peu le renfermé, il est plus vieillot et le ménage n'est pas nickel. Vu que le prix est quasiment le même (50$ la nuit pour deux), nous n'aurions pas dû changer ! Il se fait tard en heure française. Allons nous restaurer. Direction l'Applebees du coin. C'est notre premier burger ricain de la semaine. Franchement pas mal, pas du bas de gamme. Bien au-dessus d'un McDo par exemple... Un peu plus loin dans la salle, nous distinguons Nicolas Prost et Andrea Bellicchi. La course n'est jamais loin... Mais nous ne trainons pas trop.

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A cinq heures du mat' devant son clavier !
Retour à l'hôtel pour faire un peu de Facebook, une première galerie de photos et nous décidons de l'extinction des feux à 23H locale. Ben oui mais il est donc 5 heures du matin à Paris et c'est une heure ou j'ai du mal à m'endormir. Par contre, à 4H, heure de Suwanee, je n'ai aucun mal à me réveiller. Merde... Je parviens à traîner une petite heure au pieu mais Laurent autant que moi, avons bien du mal à dormir. Il se met à écouter de la musique. Alors je sors le PC et j'écris ce premier carnet de voyage. Y en aura-t-il d'autres ? Je ne promets rien. Peut-être demain car aujourd'hui, nous flânerons. Ca ne roule pas à Road Atlanta donc nous serons en mode touriste. Mais dès mercredi, ce sera à fond, à fond. J'assure le reportage à la fois pour Le Mans Racing et pour 86400. Les journées vont être longues. Pendant ce temps là, Laurent s'est rendormi...

 

Laurent Chauveau