Hunaudières, 20 ans déjà : Avis de pilotes... Imprimer Envoyer
Jeudi, 20 Mai 2010 18:35

th_Andy_WallaceIls nous font rêver en pilotant leurs Prototypes ou GT magnifiques. Les voir sortir du Tertre Rouge pour s'élancer vers Tours à fond de six avec les platanes sur leur gauche est toujours aussi fort pour l'imaginaire. On sait qu'ils partent pour un moment de vitesse pure. Que celui qui n'a jamais poussé son auto à fond sur un bout d'autoroute leur jette la première pierre. Je ne le ferai sûrement pas... Mais ce sont également eux qui, lancés tels des projectiles, mettent leur vie en jeu dans ces habitacles étroits. Alors quel peut donc bien être leur avis sur ces trois lignes droites des Hunaudières que l'on connait maintenant ? Souhaiteraient-ils un retour en arrière ? Rencontre avec quatre pilotes assez bien placés pour nous parler de ce sujet...

 



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Marc Rostan (à gauche)aux côtés de son complice, Pierre Bruneau.

Il n'a pas connu les Hunaudières à l'occasion des 24 Heures mais cela ne l'empêche pas de les avoir parcourues du temps ou il n'y avait pas de chicanes. « Je les ai pratiquées à l'époque en Peugeot 505 turbo, puis 309 turbo, en ouverture des 24 Heures du Mans. Nous prenions 267 km/h avec ces 309 au rapport de 5ème allongé. Et à cette vitesse là, les capots en tôle se découpaient ! C'était un truc de fou. »

Depuis lors, Marc Rostan a participé à neuf reprises aux 24 Heures du Mans. Marc, puisqu'on est dans les trucs de fou, imaginons que l'on décide de revenir à cette ligne droite unique, non entrecoupée de chicanes, quel serait ton avis ?

« Sincèrement, je n'y serai pas forcément très favorable. 5 km à fond, c'est vraiment très, très long. On peut cogiter. Tout ce que l'on a à faire durant ce temps, c'est de penser à ce qui peut se passer, à l'incident technique qui peut survenir sans que l'on ne puise rien y faire... Bien sûr avec les chicanes, le circuit y perd de son côté mythique. Moi-même, avant de piloter, je trouvai ça énorme de voir les pilotes s'élancer dans cette ligne droite. Mais maintenant, en tant que pilote, ça me ferait beaucoup moins rêver. Eventuellement, ce que l'on peut penser, c'est que la deuxième chicane ne s'impose pas vraiment. En plus, si elle disparaissait, cela redonnerait de la saveur à la courbe des Hunaudières qui aujourd'hui ne pose strictement aucun problème. Evidemment, cela redeviendrait un peu tangent mais c'est aussi le sel du sport auto. Malgré tout, je pense que l'on ne peut pas supprimer les deux chicanes. Quand on voit le chrono de la Peugeot 908 en 2008 en 3'18", on imagine ce que l'on pourrait faire avec une pure ligne droite et ça laisse songeur... »

 



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La Porsche 962 de Jean Alesi en 1989

Lui a connu le circuit juste avant qu'on ne créé le virage de l'Arche et de la Florandière. Puis il n'est plus jamais revenu au Mans jusqu'à cette année 2010 ou il fera son grand retour, provoquant certainement de jolis attroupements lors du Pesage, dans le paddock ou dans les rues du Mans pour la Parade... Jean Alesi, vous avez connu en 1989 les Hunaudières. Elles ont été découpées un an plus tard. Etes-vous de ceux qui sont favorables à cette décision ?

« Oui, pour moi, oui. Honnêtement, la première fois que j'ai parcouru les Hunaudières, je me suis dit : mais pourquoi c'est si long ? C'est le seul endroit au Monde que je connaisse ou le pilote se dit quand il arrive à Mulsanne : c'est bon, je l'ai fait, j'en suis sorti. Mais tu ne te le dis pas une fois, tu te le dis à chaque tour ! Il n'y avait pas vraiment de plaisir. Et là, je ne parle même pas du risque. Je me souviens, avant que je sois pilote, le jour des 24 Heures du Mans, on allumait la télé le matin en se disant, un pilote s'est-il tué ? Et très souvent, quand il y en avait un, malheureusement, c'était dans les Hunaudières. »

Mais en tant que pilote, il n'y avait même pas le plaisir de la vitesse pure ?

« Non, la vitesse, pour moi, ce n'est pas un plaisir. Par exemple, en F1, j'ai le record absolu de vitesse de pointe en F1 à Monza avec 367 km/h. Mais franchement, ça ne sert à rien. Ce n'est pas là que je prends du plaisir en pilotant. C'est dans les freinages, dans les courbes, les enchaînements. Et justement ce que je trouve de bien dans les modifications qui ont été apportées au Mans, c'est qu'elles créent un rythme de pilotage, c'est très bien. Donc, je suis vraiment favorable à cette modification. »

Et lorsque l'on connait l'amour que porte Jean Alesi au circuit de Monza, quand il déclare ne pas aimer les lignes droites, on peut vraiment le croire...

 



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Tom Kristensen est très favorable aux chicanes.

Dois-je lui faire l'affront de vous le présenter ? Il est le nouveau Monsieur Le Mans. 8 succès acquis en terre mancelle, danois et détendu dans la structure d'accueil Audi, j'aborde le sujet avec Tom Kristensen.

Tom, savez-vous que l'on fête cette année les 20 ans de la création des chicanes des Hunaudières ?

« 20 ans ? Déjà ? Non, franchement, je n'en avais aucune idée et je n'imaginais pas que c'était si loin. Je me souviens de cette époque pourtant, et ce même si je n'étais pas encore venu au Mans. Je débutais en compétition. On en parlait parfois entre pilotes. »

Vous ne les avez pas connues derrière le volant mais cela ne vous empêche pas d'apporter votre avis. Auriez-vous aimé piloter sur la ligne droite des Hunaudières avant l'installation des chicanes ?

« Pour moi en tant que pilote, je trouve que les deux chicanes augmentent les contraintes physiques. Donc si l'on est bien préparé, elles permettent encore plus de faire la différence. Elles augmentent aussi les contraintes mécaniques donc rendent la course plus difficile. A mon avis, c'est plus intéressant. On atteint toujours des vitesses très élevées, pas autant certes, mais ça va vite tout de même, plus que sur les autres circuits. Les chicanes diminuent les risques, tout en étant un vrai challenge pour les pilotes. A la fois de pilotage mais aussi au point de vue physique. Donc pour moi, le compromis est meilleur aujourd'hui. Je pense qu'il faut être un peu fou pour préférer, de nos jours, l'ancien circuit au nouveau !

Mais par contre, je trouve très bien que cela ait existé un jour. Je trouve que ça apporte une part de légende, de romantisme à l'épreuve. C'était LA longue ligne droite et c'était au Mans. Ca frappait l'imaginaire du public, ça attirait les medias à une époque ou 300 km/h, c'était quelque chose... C'est fantastique que l'on soit passé par cette période. Mais je suis aussi très content que l'on en soit sorti. Et que le circuit ait été modifié et optimisé pour le développement des voitures modernes. »

La première chicane ne suffirait-elle pas ?

« Les chicanes rendent le défi plus difficile. Donc si l'on veut une course facile alors on préfère éliminer les chicanes. Ce n'est pas mon cas. La phase de freinage et l'entrée en courbe sont vraiment des phases délicates que j'apprécie. Les vitesses de pointe augmenteraient peut-être de 25 km/h, guère plus, mais cela ne m'intéresserait pas plus que cela. »

 



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Andy Wallace, dont la photo illustre l'article, a connu les Hunaudières et la victoire mancelle au scratch sur cette Jaguar XJR9 en 1988.

Lui, il les a connues et bien connues ces Hunaudières à l'ancienne. Il a même gagné Le Mans avant qu'elles n'apparaissent ! Il a tutoyé la barre des 390 km/h. Il est anglais mais a vécu en Sarthe sans quasiment parler un mot de français. Mais contrairement à ses compatriotes, il ne dit pas Mulsanne straight mais tente bel et bien de prononcer Les Hounaudièwes... Au moment ou je viens rencontrer Andy Wallace pour discuter de ce morceau de légende, il est attablé avec des amis dans le paddock de Spa. Il s'interrompt sans problème, nous offrant un excellent moment ou se mélange rires, fascination et numéro d'acteur impeccable. Le tout dans une ambiance détendue. Rendre compte de ce moment privilégié n'est pas forcément aisé. Il faudrait l'image en plus...

Andy, cette année, c'est le 20ème anniversaire du tronçonnage de la ligne droite des Hunaudières. Vous êtes encore l'un des rares pilotes à avoir piloté sur la ligne droite en course. Quelle a été votre réaction à l'époque lorsque cet événement est intervenu ?

« Mais que voulez-vous dire par là ? Que je suis vieux ? » (Rires)

Je me doutais que vous réagiriez ainsi ! Donc ma réponse était toute prête : Non, simplement, vous êtes expérimenté...

« Ah oui, OK. J'accepte alors... Merci. (Rires encore) Bien sérieusement, je vais tenter de commencer par vous expliquer comment ça se passait à l'époque. Mon premier Le Mans, c'est en 1988. J'étais encore très jeune et je pense qu'au mieux, j'avais dû rouler à 320-325 km/h en pointe, probablement au Castellet. Et la première fois que je me suis engouffré dans les Hunaudières, j'ai eu cette sensation : ça pousse, ça pousse encore, ça pousse toujours. (Il a les yeux écarquillés de celui qui découvre un univers parallèle !) Et puis je suis arrivé à environ 320 km/h et je me suis dit « Waouh, ça va vite... ». Et là, au moment, ou je trouvais que j'allais déjà vite, pfff à gauche, pfff à droite, je me fais déposer par une Mercedes et une autre Jaguar ! D'un seul coup, j'avais la sensation d'être arrêté ! Oh non, pas bon... (Rires) Alors au tour suivant, je souffle un grand coup et je soude l'accélérateur à la planche (il mime en mettant les deux pieds sur l'accélérateur !). On prenait déjà pas loin de 390 km/h en 1988. Et alors arrivait la courbe des Hunaudières, un coude à droite qu'on passait à fond en l'espace d'un éclair. Puis juste dans la foulée, tu fonçais immédiatement vers la bosse. C'était des sensations incroyables, vraiment. (Tout cela est accompagné de la gestuelle ad-hoc, Andy nous a quasiment placés dans le baquet du passager. Les convives autour de la table ne disent plus un mot et se délectent du récit).

Elle mesurait plus de 7 km !

Si la création des chicanes a marqué les esprits, ce n'était pourtant pas la première fois que l'on "touchait" aux Hunaudières. Rafraichissement de mémoire pour les plus anciens, petite découverte pour les plus jeunes...

Lors des toutes premières 24 Heures du Mans, les 26 et 27 Mai 1923, la ligne droite des Hunaudières était encore plus longue ! Le circuit venait en effet s'enfoncer dans les faubourgs de la ville du Mans. Il s'avançait ainsi jusqu'à la fameuse épingle de Pontlieue, qui bien qu'ayant une existence finalement assez courte, laissa une trace assez indélébile dans l'histoire de la course. L'épingle se trouvait en fait à l'intersection de la rue de Laigné et de l'avenue Georges Durand. Le circuit mesurait alors 17,262 km et la ligne droite bien plus de 7 km !

Mais ce tracé, inauguré d'ailleurs en 1921 lors du Grand-Prix de l'ACF, posait des problèmes de sécurité. Dès 1929, l'épingle est donc court-circuitée et un bretelle est créée afin de raccorder les deux rues précitées. On la nomma "Rue du circuit", nom qu'elle a conservé jusqu'à nos jours. Le tracé était ainsi ramené à un développement de 16,340 km.

En 1932, l'ACO, afin d'échapper à l'expansion de la ville (refrain connu...) raccourcit encore le tracé et crée la grande courbe à droite après les stands (qui deviendra Courbe Dunlop quelques années plus tard), les Esses du Tertre Rouge et le virage à droite du même nom. La ligne droite est ramenée à 5,8 km, le circuit lui, ne mesurant plus que 13,492 km.

Il se passe de longues années sans que la ligne n'évolue (mais pas le circuit...) En 1979, la nouvelle Rocade Sud-Est du Mans est créée et l'on doit modifier le virage du Tertre Rouge. Il est un peu plus rapide et permet de rentrer encore un peu plus vite dans les Hunaudières dont le développement est inchangé.

Enfin, en 1986, on crée le rond-point de Mulsanne. Il faut donc créer une nouvelle bretelle avec un léger coude à droite (en pleine zone de freinage) et décaler le nouveau virage de Mulsanne (toujours très lent) vers l'intérieur du tracé. On peut considérer toutefois que la longueur de la ligne droite demeure encore inchangée.

Une autre chose qui était vraiment phénoménale est liée au fait que nous n'avions que cinq vitesses à l'époque. Donc tu montais tes rapports et puis tu te retrouvais en quatrième. Et déjà, en regardant par la fenêtre ça allait vite. En plus, le moteur hurlait : Wiiiinnnn. Or il y avait une grosse différence entre la 4 et la 5 donc d'un seul coup, tu passais de Wiiiinnnn à Beuhhhh. Mais la vitesse n'avait pas diminué, ça défilait toujours aussi vite. Le son te donnait la sensation de te traîner alors que les images par la fenêtre te disaient le contraire ! Et puis le moteur reprenait alors tous ses tours et là c'était : « Waouh, ça va vite. Ca va vraiment très, très vite... »

Nous avions aussi ce petit ordinateur de bord qui nous donnait déjà la température des pneus (ces ordinateurs furent introduits en 1987 suite à l'éclatement connu par JL Schlesser l'année précédente mais ils tombèrent en panne à cause de l'humidité !). On ne savait pas encore mesurer la pression en temps réel mais nous avions la température. Et cela nous permettait de savoir si un pneu ne subissait pas une crevaison lente. Car avec la vitesse de rotation qu'il subit dans la ligne droite, en cas de crevaison lente, le pneu ne s'aplatit pas du fait de la force centrifuge. Il perd de sa pression et s'échauffe mais ne s'aplatit pas jusqu'à une destruction soudaine. Donc c'est difficilement détectable pour le pilote. Or c'est le plus gros danger, la crevaison lente. Par conséquent, nous avions cet ordinateur avec une lampe qui t'alertait en cas d'élévation de température sur une roue. Si la lampe s'allumait, tu pouvais appuyer sur un bouton et contrôler la température du pneu à l'intérieur, au milieu et à l'extérieur de la bande de roulement...

Donc tu étais là, assis au volant, à fond absolu. Et puis tu te disais : « Et si ce témoin ne marchait plus ? » Et tu pressais les boutons pour voir les températures. (Il mime un pilote dont le regard est partagé entre la piste et cet écran, un œil devant et un autre sur sa gauche) Et 1 km plus loin, tu recommençais ! Tu ne pouvais pas t'en empêcher... Car si un pneu commençait à s'échauffer, c'était très mauvais pour toi... A 380 km/h, on passait quasiment plus de temps à regarder cet écran que la piste ! On était fou...

Alors un jour, j'ai commencé à lire ça dans les magazines, qu'ils allaient peut-être couper la ligne droite. J'étais jeune et je me disais : Oh non, pas ça. Le Mans est le seul endroit au Monde ou tu peux aller aussi vite. Ne faites pas ça. Mais en même temps, c'était tellement difficile pour les pneus... Malgré tout à l'époque, j'étais de ceux qui étaient déçus de cette modification.

Aujourd'hui, j'ai près de 50 ans. Je n'ai plus tout à fait le même point de vue ! Et puis, je dois dire que l'ACO a fait vraiment ce qu'il fallait pour ces chicanes. Ils auraient pu créer deux virages très, très lents mais ce n'est pas le cas. Pour moi, ils passent pile à la bonne vitesse. Vraiment un bon boulot. Et puis elles donnent deux opportunités de dépassements supplémentaires car au freinage, on peut doubler. Bon d'un autre côté, elles donnent également deux possibilités supplémentaires de contact entre des voitures... »

Je me rappelle que Tom Walkinshaw disait que la bonne solution aurait peut-être été de créer des virages vraiment rapides qui permettent au pilote de ressentir le comportement de ses pneus et de savoir si une crevaison lente était en cours. Partagiez-vous cette analyse ?

« Oui, il avait raison. Le problème était pour nous d'être durant 50 secondes à fond et de ne rien ressentir de spécial en cas de problème. Maintenant, ça ne dure plus que 20 secondes... C'était une bonne idée. Mais je pense que le plus gros problème pour cela venait tout simplement de la disponibilité des terrains autour du circuit. Ils n'appartiennent pas à l'ACO, je crois. Or pour des virages rapides, il faut de très grands dégagements donc beaucoup de terrain. Pas facile à obtenir... »

Marc Rostan pense qu'une autre bonne solution aujourd'hui pourrait être de conserver uniquement la première chicane. Qu'en pensez-vous ?

« Je suis vraiment d'accord avec ça. La première chicane te permettrait de prendre des informations sur tes pneus et d'être donc plus serein sur le reste de la ligne droite. L'avantage serait que la courbe de Mulsanne redeviendrait une vraie courbe. Je suis d'accord à 100%. Mais je pense que la FIA a pris une décision ferme... De toute façon, Le Mans demeure un circuit ultra rapide. Les trois Hunaudières, le droite d'Indianapolis, les virages Porsche, ça va très vite. C'est vraiment un beau circuit. »

Vous l'aimez donc ?

« Oh oui, absolument... »

 


Quatre pilotes aux parcours différents, quatre pilotes partageant un avis assez semblable : ils approuvent la présence des chicanes dans les Hunaudières. En cette ère des carrosseries en fibre de carbone, ou le moindre accident ou la moindre sortie de piste ramènent souvent sur la piste des petits morceaux de carbone, coupant comme des couteaux et pouvant générer parfois de belles entailles dans les pneumatiques, on peut vraiment les comprendre... Si les Hunaudières retrouvaient leur rectitude, une 908 HDI ou une R15 TDI seraient probablement capables de flirter de nouveau avec la barre des 400 km/h étant donnée la puissance dont elles disposent. Est-ce nécessaire ? Utile ? Cela amènerait-il plus d'échos médiatiques au Mans ? Peut-être. Mais avec un risque induit : celui de voir revenir comme un boomerang une vague écolo critiquer un inutile gaspillage de pétrole. En cette période autophobe en France, faisons plutôt profil bas. Vivons avec ces ralentisseurs, quelles que soient leurs imperfections. En veillant toutefois à ce qu'une telle modification ne soit plus possible à l'avenir. Il reste une seule portion aujourd'hui sur le circuit dont le tracé (mais pas la largeur de la piste, heureusement !) reste 100% fidèle au tracé originel des premières 24 Heures : il s'agit de l'enchaînement Indianapolis-Arnage. Veillons bien à le protéger...

Laurent Chauveau