Petit Le Mans mais Grand Voyage : Tome I Imprimer
Mercredi, 29 Septembre 2010 19:05
th_AtlantaPour moi, c'est une grande première. Bien qu'ayant déjà fait quatre fois le déplacement de Sebring, je n'avais encore jamais fait celui de Road Atlanta pour le Petit Le Mans. On ne peut pas tout faire... Cette année, j'ai squizzé Sebring, faute d'un plateau suffisamment intéressant, mais une affiche Audi-Peugeot en protos et la poursuite d'une baston de fous en GT étaient irrésistiblement attirants donc let's go !

Pour l'occasion, je rejoins les amis d'Endurance-Info, Julie, Antho et Laurent alias LM. Mais avant cela, en ce dimanche matin, je dois franchir les contrôles de Roissy, terminal 2E. Mon dieu, quel bor..... Pour faire enregistrer mes bagages, j'ai dû attendre bien plus d'une heure ! Une attente pas possible avec parfois un quart d'heure d'attente sans bouger d'un centimètre. Les américains autour de moi ne comprennent pas. Il n'y a pourtant pas de grève... Il faut dire qu'une équipe de TF1 part en voyage et qu'elle ne part pas à vide, loin de là. La quantité de matos est impressionnante. Ils partent pour deux ans ? Finalement, je passe à l'étape suivante, la douane puis le contrôle de sécurité et là, bonjour la logique. On m'envoie à droite du hall ou m'attend une pagaille indescriptible. Je commence à faire la queue avant de m'apercevoir que ce n'est pas ici que je dois patienter. On m'a envoyé à droite alors que je dois prendre un autre passage sur la gauche pour aller dans un autre hall. Aéroport international ? Comment voulez-vous qu'un étranger comprenne un tel imbroglio ?

Finalement, je parviens à rejoindre le bon hall ou je ne fais pas la moindre queue. J'arrive pile pour l'embarquement. L'équipe d'EI n'a pas connu la même galère. Ils sont arrivés quatre heures avant l'heure de décollage ! Celui-ci est toutefois largement décalé du fait des divers retards. On va surconsommer le kérosène afin de rattraper le retard...

J'avais quitté les 24 Heures sur un air de Radiohead. Et c'est avec Radiohead que je me dirige vers Atlanta. Tout en finissant la « Mauvaise base » d'Harlan Coben. Pas son meilleur bouquin et pourtant, comme d'hab, une fois embarqué dedans, il est impossible de s'en détacher. Ce type est sacrément bon. Un peu de Prodigy, de Led Zeppelin et de Pink Floyd complète la petite playlist sympathique qu'Air France met à dispo. Bien...

Enorme l'aéroport !

L'atterrissage me surprend. En fait, étant situé en plein au centre du 747, je ne vois rien par le hublots. Je suis donc notre descente sur les moniteurs qui donne les chiffres du vol : altitude et vitesse mais je n'imaginais pas qu'Atlanta se situait à 300 mètres d'altitude. Je croyais que l'on devrait encore descendre. Le contact des roues avec le sol était inattendu. On débarque et comme dh'ab, direction les contrôles d'immigration. Fait étonnant, la queue est bien plus longue pour les citoyens américains qu'étrangers. On ne va pas s'en plaindre. Le contrôle est rapide pour une fois, le mec sympa mais LM, lui, traîne un peu plus. On file récupérer les bagages pour ensuite les « redéposer »... Ne me demandez pas la logique, je n'ai toujours pas compris. En fait, pour quitter l'aéroport, nous devons prendre un tramway automatique et repasser des contrôles de sécurité avant celui-ci, nos bagages y étant emmenés par un autre moyen. Ca rassure, il n'y donc pas que chez nous... Tramway donc, puis re-récupération des bagages. Ouf, on va pouvoir enfin sortir. Enfin, pas avant d'avoir pris un nouveau tramway pour nous rendre chez les loueurs de voiture. Énorme, cet aéroport !!!

Nous prenons possession de la voiture non sans devoir affronter une bonne grosse pluie locale. Elle doit durer demain lundi mais pas au-delà. Ouf... Direction l'hôtel mais le GPS de LM ne veut rien savoir. Aïe, heureusement que mes compères connaissent déjà le coin. On rejoint l'hôtel sans soucis. Mais l'absence de GPS va se faire sentir dans les jours à venir. Nous retrouvons, Eric Gilbert, notre compère photographe de Motorsport.com. Le troupe est formée, un premier resto sympathique nous attend et les séances de photo managées par Eric aussi... Le fish-eye à bout de bras, il prend notre petite tablée au complet. Les yeux commencent à se fermer d'eux-mêmes, le décalage horaire se faisant sentir. A 22 heures, heure locale, dodo ! Mais à 5 heures du mat', ma nuit est finie. Pas encore habitué et ça va durer... A 7 heures, branle-bas de combat. Des sirènes hurlantes n'arrêtent pas de retentir sur l'autoroute à côté. Ca va bien durer une demie-heure sans que nous ne sachions ce qu'il se passe réellement.

Le cercle des acheteurs compulsifs...

th_Installation_electriquePour cette première matinée géorgienne, mes amis m'entraînent au Mall of Georgia, en clair un centre commercial. Super ! J'adore ça, beuh.... Mais bon, je suis avec des fashion-victims, voire acheteurs compulsifs. Julie a même fait ses petits repérages à l'avance pour savoir quoi acheter... Ils s'éclatent à faire les boutiques, je patiente en observant cette étrange coutume américaine. J'ai vu plusieurs duos de femmes au foyer venir faire leur marche sportive dans le centre commercial. Si, si ! Une marche rapide dans les allées entre les magasins. Etant donné mon amour du shopping et de ce genre d'endroit, cette habitude m'échappe complètement mais c'est rigolo à voir ! A midi, mes compères reviennent les bras chargés et le porte-feuille allégé. Nous allons maintenant pouvoir prendre la direction d'Atlanta. Et vu qu'il est l'heure de manger, ils m'entraînent dans ce qu'ils considèrent comme une étape obligée, une institution locale : le Varsity. OK, let's go ! Il s'agit d'un fast-food échappé des sixties qui affiche à l'entrée les photos des stars qui y sont venues. Pas fraîches les stars. Jimmy Carter ou George Bush Sr, ça date un peu... C'est une usine à bouffe ou les hotesses vous accueillent en gueulant « What'll ya have! » C'est le slogan de la maison et ça signifie : vous prendrez quoi ? Pour ma part un burger au poulet. Je rejoins mes collègues à table et c'est là qu'ils me disent qu'il ne faut pas prendre le poulet ici... Merci du conseil ! Bon ceci dit, vue la tête de leurs pauvres burgers, je ne suis pas persuadé qu'avec du boeuf, c'eut été bien meilleur. Je pense que Varsity peut se vanter de faire les frites les plus molles du monde ! Mythique étape, peut-être, mais que l'on ne m'imposera plus ! Reste toutefois à visiter les WC qui font partie de la légende. En effet, chez les hommes, il n'y pas de porte devant les trônes. Vous faites ce que vous avez à faire au vu et au su de tout le monde. Royal ! Allez, zou, dehors et direction le Turner Field, soit le stade de base-ball ou nous irons voir le match du soir... Il nous faut prendre les tickets. Le stade est chouette à voir de l'extérieur. Quelques photos devant les statues qui ornent le parvis et l'on reprend la voiture en direction de CNN.

Visite Turner Field
Visite Turner Field Visite Turner Field Visite Turner Field
Visite CNN
Visite CNN Visite CNN Visite CNN

Nous allons effectivement visiter le QG de la chaîne d'info en continu. C'est ici à Atlanta que tout a débuté en 1980. Encore des photos devant les trois lettres à l'extérieur du bâtiment puis nous nous rendons à l'intérieur. C'est énorme... Et amusant. Un grand, très grand escalator mène à l'intérieur d'un globe, c'est d'ailleurs par là que nous débuterons la visite. L'on prétend qu'il s'agit du plus grand escalator d'Amérique. Admettons. Mauvaise surprise, les photos sont interdites durant la visite. Ils ont peut-être peur que nos flashs troublent les présentateurs en plateau. Eric tente tout de même de shooter en prenant l'escalator. Le vigile lui lance un « Sir ! » retentissant ! Ils ne plaisantent pas les gars... On nous laisse écouter les communications radio entre la régie, les présentateurs et les cameramen. Intéressant. Puis on visite un premier plateau, derrière une vitre évidemment, le tout dernier de CNN. Les caméras sont désormais pilotées à distance pour la plupart sauf la steady-cam évidemment. La présentatrice est jolie, évidemment. Bon on continue. La salle de rédaction de CNN, c'est assez grand effectivement. Et truffé d'écrans dans tous les sens. Puis, on passe au plateau de HLN (CNN en plus light, plus rapide) et sa salle de rédac'. Plus petit. Bon d'accord, suivant. Le plateau de CNN International puis celui de CNN en espanol. Bon OK, c'est tout ? Rideau, fin de la visite. Ouais, bof... On n'oublie pas de passer par la boutique CNN ou mes acheteurs compulsifs ne peuvent se retenir, évidemment...

Panoz Abruzzi
Panoz Abruzzi

On décide alors d'aller voir l'ALMS en ville. C'est à deux pas d'ici. Mais en fait, à part la (toujours vilaine) Panoz Abruzzi version civile exposée devant un parking (bonjour le glamour), il n'y y a aucune auto à voir. Bref, décision est prise de retourner dès maintenant au Turner Field pour le match. Mais Eric Gilbert restant sur place, nous voilà privés de GPS. Trouver la bonne route va devenir une vraie galère et nous allons perdre un max de temps, en faisant quelques demi-tours... Mais après une heure de route sous la pluie revenue en force, nous trouvons enfin le parking... En fait, la pluie nous sauve. Le début du match est retardé. Ca nous laisse même le temps de faire le tour des boutiques. Hippeee !!!

Braves vs Marlins
Braves vs Marlins Braves vs Marlins Braves vs Marlins
Braves vs Marlins
Braves vs Marlins Braves vs Marlins Braves vs Marlins

Le match commence enfin. Nous sommes bien placés, pas loin derrière le batteur. Sympa. J'ai récemment « appris » le jeu en ingérant plusieurs matches sur ESPN mais j'ai toujours des lacunes sur les règles du jeu. Mais vu que tout le monde dans notre fine équipe est à peu près au même niveau de connaissance, on fera avec ! On s'amuse bien malgré tout même si le jeu est assez défensif et que ça marque peu de points. L'ambiance est vraiment sympa alors que le stade est au mieux, au quart rempli soit entre 10 et 15.000 personnes. Quant il est à guichets fermés, ça doit vraiment être énorme... Nous nous prenons au jeu, faisons comme tout le monde la danse du Tomahawk et les frames défilent. Les Braves d'Atlanta prennent l'avantage les premiers via un Home Run mais les Marlins de Florida égalisent dans la 7ème frame. Résultat, les deux équipes ne se départagent pas à l'issue des 9 manches réglementaires. Vu que les matchs nuls n'existent pas en Base Ball, on débute les frames supplémentaires. C'est à l'issue de la 11ème que les Braves déclenchent l'enthousiasme de la foule. Ils vont chercher le point de la victoire. Il est plus de minuit. Retour à l'hôtel vers 1 heure du matin. Vite, dodo, car j'ai toujours une partie du décalage horaire dans la tête. La suite de nos aventures dans un prochain épisode, il y aura du gratte-ciel au menu...

Laurent Chauveau